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Le 16 juillet 1942, dans la capitale occupée, la police déclenchait, sur ordre des nazis, la plus grande rafle jamais organisée en France. Plus de douze mille Juifs - dont quatre mille enfants, pour la plupart français - furent arrêtés. Les familles furent ensuite parquées au Vélodrome d'Hiver, non loin de la tour Eiffel, en attendant d'être livrées à la Gestapo et déportées vers les camps de la mort.
Comment ce crime, le pire de ceux commis par le régime de Vichy engagé dans de la Collaboration, a-t-il été rendu possible ? Comment la France en est-elle venue à pareille trahison de ses valeurs et de ses traditions ? Il faut, pour répondre à ces questions, remonter aux origines du nazisme et des persécutions antisémites, qui conduisirent à l'adoption de la « Solution finale » en janvier 1942.
Alain Vincenot rappelle les conditions qui permirent l'opération « Vent printanier », précédée d'autres rafles, notamment celles du « billet vert » et des « notables » en 1941. S'il n'omet pas les rares protestations publiques, il donne surtout la parole aux derniers survivants et témoins de la « grande rafle », âgés de trois à vingt-six ans au moment des faits.
Tous virent, comme le rappelle Serge Klarsfeld, « leur vie bouleversée par ce paroxysme de violence politique dont l'onde de choc traverse le temps sans s'affaiblir ». Simples et précis, leurs récits sont irremplaçables.