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En juillet 2009, de violentes émeutes étaient réprimées dans le sang au Xinjiang (Turkestan oriental), la plus vaste des régions autonomes de Chine populaire. Une nouvelle fois, Pékin en rejetait la responsabilité sur les Ouïghours, soupçonnés de menées séparatistes, et sur Rebiya Kadeer, porte-parole de ces neuf millions de musulmans turcophones, désormais minoritaires dans leur propre province.
Exemplaire destin que celui de cette femme de caractère, qui aurait pu devenir un modèle d'assimilation. Fille de parents réduits à la misère par la Révolution culturelle, mariée par nécessité, elle trouve la fierté de divorcer pour épouser un dissident et la force de bâtir ex nihilo un véritable empire commercial, jusqu'à devenir la femme d'affaires la plus riche du pays. Un symbole apprécié de la Chine nouvelle, qui l'envoie à l'Assemblée nationale populaire. Ce privilège, Rebiya Kadeer en use pour dénoncer, au plus haut niveau de l'État, la situation d'apartheid régnant au Xinjiang. Jusqu'au jour de 1999 où elle est accusée de complot et emprisonnée.
Depuis sa libération et son exil en 2005, Rebiya Kadeer est considérée comme la « mère du peuple ouïghour ». Dans ce livre, elle raconte sa prise de conscience politique, ses sept années de cachot et de torture mentale, son procès à huis clos, et les représailles exercées sur ses enfants. Elle dénonce la colonisation de fait du Xinjiang et les discriminations de tous ordres pesant sur son peuple, pour lequel elle réclame le droit à l'autodétermination.