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Que se passe-t-il lorsqu'une plante, cultivée depuis des siècles loin des préoccupations du commerce international, traverse les océans, apparaît sur les étalages des marchés et remplit nos assiettes en quête de diversité ?
Bio, équitable ou encore ethnique, les appellations de nombreuses cultures alimentaires contribuent aujourd'hui à ce brassage des richesses botaniques de tous les coins du monde. Le voyage des plantes est le fruit d'une longue histoire que les échanges modernes accélèrent avec la doctrine : des plantes partout, des plantes pour tous. Ce toujours plus d'exotisme dans l'assiette des habitants du Nord ne masque-t-il pas l'émergence d'un drame culinaire où la biodiversité a du mal à survivre ?
En quelques décennies, la très haute valeur nutritionnelle du quinoa a placé cette plante parmi les cultures majeures pour l'alimentation mondiale. Ce fut le cas de la pomme de terre il y a 250 ans, du riz il y a un peu moins d'un siècle. Didier Bazile nous interpelle sur le développement du quinoa, culture jusque-là considérée comme mineure. Pour analyser les effets de l'extension rapide de son aire de distribution, il évalue l'impact des instruments de régulation sur la circulation des ressources génétiques. Au-delà des questions d'ordre économique ou commercial, il nous décrit les systèmes agricoles et les dessous du modèle des communautés andines face à l'agro-industrie.
L'auteur nous offre ici l'occasion d'en connaître plus sur notre consommation, sur les modèles agricoles qu'elle induit et sur la biodiversité qu'elle permet de maintenir pour les années à venir. Dans cette relation des hommes aux plantes, du Nord au Sud, une nouvelle période peut-elle commencer ?