En 1958, celui qui avait sauvé la France entre 1944 et 1945, a mis au monde sa troisième fille : la Ve République. Il a commencé à élever celle qu'il portait déjà dans ses rêves en 1941, lorsqu'il en dessinait l'âme et le visage, à Londres, sous les bombes du Blitz, alors qu'il devait gagner la guerre tout en imaginant déjà la paix. Cette Marianne Ve génération a été très précoce : elle est née au coeur d'une guerre civile et militaire qui déchirait la France et l'Algérie, elle a vécu sa crise d'adolescence à l'âge de 10 ans, sur les barricades de 1968, et elle est devenue orpheline deux ans plus tard, éplorée sur un chêne abattu, le 9 novembre 1970.
Deux cents dessins de Jacques Faizant, commentés par Jean-Pierre Guéno vous racontent une belle histoire d'amour : celle de Charles de Gaulle et de Marianne, allégorie d'une République qui fut tout à la fois la muse, la mère, la fille et la maîtresse de son ange gardien.