Le deuxième roman des Aventures de Sherlock Holmes
Sherlock Holmes prit son flacon sur la tablette de la cheminée et sortit sa seringue hypodermique de son élégant étui de maroquin. Ses longs doigts blancs et nerveux ajustèrent la fine aiguille, avant de rouler sur elle-même la manche gauche de sa chemise.
- Qu'avez-vous choisi aujourd'hui ? demandai-je. Morphine ou cocaïne ?
- Cocaïne, répondit-il, une solution à sept pour cent. Vous plairait-il de l'essayer ?
- Pas du tout, rétorquai-je d'un ton brusque. Ma véhémence le fit sourire.
- Peut-être avez-vous raison, Watson, dit-il. Je veux bien croire que, physiquement parlant, l'influence de ce produit est néfaste. Il n'empêche qu'il procure à mon esprit une stimulation si transcendante et une si vive clarté que ses effets secondaires n'ont guère d'importance.
Sept ans seulement se sont écoulés depuis les événements d'Écrit dans le sang (Anatolia, 2009), mais on a l'impression que Holmes en a profité pour accumuler la sagesse et le savoir d'une vie entière. C'est avec ces nouvelles armes qu'il va se lancer dans une aventure découlant de la célèbre révolte des cipayes, aux Indes, où fourmillent des personnages et des péripéties spectaculaires : un nain terrifiant et un redoutable homme à la jambe de bois, une chasse à l'homme rocambolesque, un chien fidèle et une poursuite échevelée le long de la Tamise. Ce roman ponctué de meurtres, vols, trahisons et vengeances s'achève au moment où Holmes et Watson vont cesser de cohabiter dans l'appartement de Baker Street.