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Toulouse, septembre 2001 : l'usine AZF explose.
Face aux impératifs de l'urgence et avant même l'intervention officielle des institutions publiques locales, les travailleurs sociaux se mobilisent, utilisent les ressources à leur disposition, sont partie prenante d'un réseau élargi au monde associatif et syndical. Forts de leur savoir-faire professionnel, ils vont à la rencontre des gens sinistrés, sont à leur écoute, développent une relation d'aide...
Avec le retour au cadre institutionnel, les cellules de crise s'imposent comme distributeurs d'aides financières. Les travailleurs sociaux sont alors sommés de s'en tenir à une fonction administrative. Les injonctions institutionnelles contradictoires les amènent à de multiples ajustements. Le travail relationnel perd de son sens, tiraillé entre un référentiel d'action mêlant solidarité, écoute, entraide, savoir-faire professionnels, et un référentiel gestionnaire inscrit dans le modèle de la réparation.
À partir d'une enquête de terrain menée dans les premiers mois de la crise, Corinne Saint-Martin analyse le malaise professionnel qui s'installe, préfigurant l'évolution actuelle de l'action sociale. Quelles leçons a-t-on tiré des expériences innovantes menées pendant la crise ? Que deviennent les professions et les pratiques sociales assujetties à un modèle gestionnaire qui ne reconnaît pas leur spécificité ? À la crise sociale de Toulouse succède aujourd'hui la crise économique, mais les enjeux demeurent : quelle place les travailleurs sociaux occupent-ils dans les institutions publiques ?