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Jean-Richard Freymann nous introduit avec cet ouvrage à une méditation à la fois douce et cruelle sur deux réalités qui figurent parmi les plus ambivalentes de l'expérience humaine : l'amour - hanté par son double la haine - et la mère, parasitée par la femme, ou plutôt par le nouveau statut de la femme. Cette ambivalence se lit bien dans les rêveries des fils... Poésie, littérature, chansons populaires en disent long.
Dans cet ouvrage, issu d'un séminaire d'une année, l'auteur à la fois conduit une enquête sur cette figure transcendante de la féminité qu'est la mère, et procède à une nouvelle mise à l'épreuve des concepts analytiques (la sexualité, le narcissisme, l'inceste, le destin, le transfert, le tiers, Eros et Thanatos, Père et Mère, jouissance et loi, désir et demande...). Pour cela, il part d'un principe moderne qui frappe par sa grande puissance d'émotion : l'économie psychique produit, dans son théâtre de marionnettes, l'objet d'amour - il n'y a pas d'objet aimable en soi -, et l'amour, grand désirant, reste un grand nomade.
C'est sans doute pour cela que la pureté, la fidélité, tout comme le consentement à la dépendance sont si difficiles, et la fin de l'analyse, comme petite mort, si indécidable, en raison même de la projection de la figure maternelle sur la silhouette de l'analyste. La leçon de ce voyage insiste sur la dimension aventurière de l'existence : l'amour, «l'(a)mourre», jeu de nécessité et de hasard, relève de la rencontre. On le savait déjà mais ça se confirme : la psychanalyse est éthique, de ce qu'elle a à nous dire, du temps comme allié, comme condition de l'art des rencontres.