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Dans Alice au Pays des Merveilles, lorsque le chat, apparu dans les arbres, quitte Alice après avoir répondu à ses questions par des paradoxes, il laisse son sourire flotter seul dans les airs, au grand étonnement d'Alice.
Cet étonnement, cette surprise, mais aussi cet émerveillement nous accompagnent dans la lecture d'un grand admirateur de Lewis Caroll, traducteur des Aventures d'Alice en russe, Vladimir Vladimirovitch Nabokov.
Ce sourire du chat, comme une empreinte subtile, évoque aussi la source d'inspiration que constitue un livre, et qui demeure après la disparition d'un auteur. L'absurde et l'humour de l'œuvre de Nabokov s'apparentent dans leurs formes au nonsense carollien, bien que le ton soit plus sombre dans la conclusion des intrigues souvent tragiques de ses romans.
Mais enfin et surtout, l'écriture de Nabokov s'apparente à ce sourire du chat par sa forme. L'utilisation systématique du blanc à tous les niveaux du discours ne laisse que des fragments d'information habilement choisis, qui, tels un sourire dans les arbres, évoquent sans contour l'esquisse d'un chat.
Ainsi, avec Le sourire du chat, nous avons choisi d'évoquer l'œuvre nabokovienne, ouverte à la création du lecteur et au rêve.