Ces nouvelles ont fait de Paul Bowles, l'auteur d'Un thé au Sahara, l'un des maîtres du genre, comme le rappelle, dans sa préface, Gore Vidal. On y trouve en effet un univers tout à fait unique de déserts africains ou de paysages d'Amérique traversés par des personnages qui courent de catastrophe en catastrophe. Et l'on peut comprendre que cet écrivain-ethnographe, plus intéressé par les mythes et la musique que par le grand roman américain, ait pu attirer jusqu'à Tanger plusieurs générations d'écrivains de son pays.