La passion du cheval en Andalousie

Le cheval est inséparable de la vie andalouse. Il fait partie du paysage, il est de la famille depuis les temps préhistoriques. Les fêtes, les réunions auxquelles il participe rythment toutes les saisons, les gestes qui s'y rapportent imprègnent la danse comme la tauromachie.

Les inconditionnels du merveilleux petit cheval espagnol, le PRE, pure race espagnole, affirment que, avant de naître, il connaît déjà le pas espagnol, le joli galop ralenti ou les arrêts brusques à la ligne. Le trot vient plus tard, juste après la naissance. Avec l'apprentissage commence la rencontre avec le maître. Pour un surdoué comme lui, le dressage n'est qu'un accord mutuel sur un langage ou une musique déjà connue. On voit ainsi, le long des chemins andalous, de très jeunes enfants dont les jambes ne dépassent pas les bords de la selle monter sur de fringants étalons avec l'allure de cavaliers aguerris. Le cheval et l'enfant font leurs classes ensemble. Le dressage que, plus au nord, on considère souvent comme un travail besogneux, ardu et méticuleux se résume ici en une simple recette de famille faite d'amour et de bon sens, agrémentée d'une pointe d'extravagance.

On ne présente plus Alvaro Domecq, le meilleur défenseur du cheval espagnol en Andalousie, qui a su le mettre en valeur dans toutes les disciplines, que ce soit le rejoneo, la doma vaquera, le spectacle ou l'enseignement.