«Il faut lire Le Crime du Padre Amaro. On aura vite fait de voir que le propos en dépasse celui de La Faute de l'abbé Mouret, de Zola : c'est que la question du célibat des prêtres est à la mode, comme celle de la vocation religieuse au sein d'une société où le prolétariat ainsi que la bourgeoisie se détournent de l'absolu, de la foi, de la méditation. Le "padre" d'Eça de Queiroz est un pauvre homme perdu entre sa croyance, les besoins charnels, la culpabilité, l'impossibilité de s'élever au-dessus de lui-même. Là où Zola - à la suite de Flaubert - est un prosélyte inspiré ou un dogmatique halluciné, le romancier portugais sait se montrer infiniment plus tragique, avec des accents qui annoncent Bernanos.»
Alain Bosquet, Le Magazine littéraire