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Cet ouvrage ordonne les références à la perversion chez Freud et chez Lacan.
Pour le premier, les pratiques sexuelles, même les plus surprenantes, ne peuvent livrer la structure qui les agence. Seule la fiction inconsciente du fantasme permet de le faire. La sexualité des êtres parlants, jamais brute ou monolithique, est inséparable d'une théorie sexuelle comme Freud la nomme. La perversion en est une ; la névrose, une autre.
Pour le second, une thèse, datée de 1967 (et qui court jusqu'à la fin de son enseignement), sert de boussole : il n'y a de jouissance que du corps. Le pervers ne peut faire l'épreuve de la séparation du corps et de la jouissance. Au contraire, il n'aura de cesse de tenter de restituer au corps la jouissance qu'il lui suppose perdue. L'échec est au rendez-vous : le corps, voulu comme lieu d'encaisse-la-jouissance, se révèle corporéisé de façon signifiante.
En complément, des exemples cliniques dénudent quelques bricolages singuliers de cette traque de la jouissance. Le voyeurisme (la Schaulust freudienne) servira de support à cette démonstration.