Une oeuvre déchirante d'un génie renversant

«Ceci est un texte de présentation. Il ne fournit aucune information sur le livre, aucune description utile de son contenu, aucun commentaire sérieux sur ses qualités. Les auteurs aiment à avoir des textes de présentation parce qu'ils indiquent que l'écrivain est un type sympa qui a des relations ; d'autres auteurs aiment à écrire des textes de présentation parce que c'est de la publicité gratuite pour leurs propres écrits. Les éditeurs et les attachés de presse aiment les textes de présentation parce qu'ils aident à légitimer leurs choix éditoriaux, plutôt timorés dans l'ensemble. Vous, lecteur, vous n'êtes pas exactement desservi par le procédé - c'est au pire une démonstration de vanité et d'insécurité - mais si vous cherchez une raison d'acheter et de lire ce livre, vous feriez mieux de vous fier à l'avis d'autres lecteurs dont vous partagez les goûts, ou à l'idée très sommaire que vous pouvez vous faire de l'écriture contenue dans ce volume en feuilletant ses pages en librairie.» Jim Lewis, auteur de Why the Tree Loves the Ax.

«Eggers est une nouvelle voix originale, authentique. Quand vous lisez ces mémoires extraordinaires vous ne riez pas, pour pleurer ensuite, et rire encore ; vous éprouvez toutes ces émotions en même temps - et fortement.»

David Remnick

«La force et l'énergie de ce livre pourraient faire marcher une locomotive.» David Sedaris

«Ca a commencé pour moi au sous-sol et ça ne s'est pas arrêté. J'ai peur de prendre l'avion et j'ai du mal à lire pendant le vol, mais en rentrant de Washington j'en étais au moment du cimetière, de Bonaduce et des cendres qui ressemblaient à de la litière pour chat, et c'était l'anniversaire de ta mère, et je n'ai même pas remarqué qu'on avait atterri avant que tout le monde commence à se lever. Sans blague. C'est important. Un ton est trouvé ici, et soutenu - c'est terriblement, terriblement émouvant, sans être le moins du monde sentimental ni fabriqué. Belle, belle écriture. Et alors que j'ai admiré les passages comiques les plus délirants et post-mod - la longue méditation sur l'idée d'une nouvelle sur le suicide de John, par exemple, aussi bien que les faux dialogues avec Toph où il méta-critique le livre et dissèque toutes tes hypocrisies. Ces passages sont forts a contrario en quelque sorte, c'est-à-dire qu'ils sont intelligents et délibérés sans être froids. J'ai trouvé que les endroits où tu décolles, où tu entonnes des arias de douleur, comme dans la scène de l'église, étaient du plus grand art. Et aussi du plus courageux : je crois savoir à quel point toute idée de pathos ou de sentimentalité te fait horreur (elle me fait horreur, en tout cas, en tant qu'écrivain, et je n'ai pas une histoire aussi radicalement triste que toi, et en racontant la tienne le risque était grand de sombrer dans le pathos) et j'affirme ici que j'ai été presque aussi ému par ta volonté d'affronter ce risque que j'ai été impressionné par ton adresse de funambule à l'éviter. C'est un livre sans concession.»

David Foster Wallace

«Vraiment splendide. Le mot-clé du titre, bien sûr, est "renversant". En fait, Eggers est une sorte de Génie renversant comme Pavarotti est un Génie chantant. Lorsque Kierkegaard allait aussi loin, aussi profond - aussi vertigineusement, avec un tel degré d'auto-ironie - il devait compter sur Dieu pour le sauver. Mais Eggers, sans qu'on sache comment, parvient à se sauver lui-même - sa façon de se miner délibérément, interminablement, lui permet d'atteindre des profondeurs abyssales : une simple merveille, une merveille consciente, c'est certain, mais pas moins durable pour autant.»

Lawrence Weschler

«Ce livre ne nécessite pas de texte de présentation.»

Rick Moody