Journal de 1920

La guerre russo-polonaise terminée, on ne sait si Isaac Babel laissa délibérément son journal en Ukraine ou s'il l'égara, mais durant la perquisition qui suivit son arrestation en 1939, le Journal ne figurait pas sur la liste des manuscrits confisqués.

C'est en 1955 que ce texte écrit à la mine de plomb fut restitué à la dernière femme de Babel, Antonina Nikolaevna Pirojkova qui, pendant des années, effectuera un travail colossal, véritable décryptage, afin de le rendre lisible.

Le Journal de 1920 est un texte d'une grande dimension historique, littéraire et humaine. Genèse de Cavalerie rouge, regards sur la guerre et événements de l'époque vierges de toute considération idéologique ; écriture forte, émouvante, terriblement imagée, omniprésence des juifs, discours d'un juif sur les juifs. Soixante-dix ans après, ce texte est un implacable témoignage dans lequel la vie palpite.

Ce Journal dont nous ne connaissions que quelques pages, nous est aujourd'hui proposé dans son intégralité.