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Ce numéro s'ouvre sur la traduction, par Thomas Piel, de la seconde partie du dernier chapitre du grand livre d'Aron Gurwitsch, Leibniz. Philosophie du panlogisme, qui prolonge et achève l'interprétation phénoménologique de l'oeuvre de Leibniz comme une « philosophie transcendantale ». L'analyse se poursuit ici par l'interprétation de la prétention à l'existence des possibles, du statut de l'existence comme prédicat, ainsi que des apories relatives à la conception leibnizienne de la création continuée, où la philosophie transcendantale de Leibniz atteint son expression la plus prégnante et la plus décisive.
Suit un dossier intitulé « L'Ecole de Kyoto : histoire et horizons ».
Romaric Jannel y donne la traduction de « L'humain et l'environnement » de Miki Kiyoshi, publié en 1940 dans son Introduction à la philosophie. Miki y aborde la question de la relation entre l'humain et l'environnement en faisant usage de la distinction essentielle entre « sujet contemplatif » et « sujet agissant », qui fut reprise par nombre de penseurs liés à l'Ecole de Kyoto.
Dans « La structure E-A-M dans les explications schématiques de Nishida Kitaro », Jacynthe Tremblay s'intéresse à la distinction fondamentale, dans la philosophie de Nishida, entre les deux plans du « monde dialectique », ceux du sujet et de l'objet, qu'il illustre par une série de formules et de schémas. En qualité de médium, ce monde dialectique possède le statut d'un lieu englobant en lequel l'être humain naît, agit et meurt, et rencontre le domaine des objets.
Dans « Le corps « auto-éveillant » : ce qui ressort de l'appréciation nishi-dienne de Maine de Biran », Yasuhiko Sugimura part de la sympathie de Nishida envers la « philosophie du sens intime typiquement française », notamment Maine de Biran. S'il invoque Biran quand il déplace l'accent de sa philosophie du néant absolu vers l'idée de corporéité auto-éveillante, Nishida prend ensuite ses distances pour élaborer un concept tout à fait spécifique de corporéité.
Dans « Expérience pure de Nishida Kitarō et expérience directe de Motora Yūjirō », Frédéric Girard part de l'Étude sur le bien, où Nishida met en avant le concept d'expérience pure ou immédiate. Il mentionne le Traité sur l'acte de foi dans le Grand Véhicule, qui lui a permis de mettre en évidence la vérité authentique qu'il cherchait à illustrer, et s'inspire de son professeur Motora, qui fait état de l'expérience directe en rapport avec l'expérience du Zen.
Dans « Transcendance et matière chez le premier Tanabe Hajime : de l'expérience pure à la corporéité », Morten E. Jelby montre comment Tanabe mobilise la pensée heideggérienne dans une interrogation sur l'articulation de la « conscience en général » avec le monde. Il en retrace l'itinéraire à partir du concept d'expérience pure jusqu'à la dialectique du corps, en passant par le statut de la matière de la donation et de la chose-en-soi.
Enfin, dans « En deçà et au-delà du logos avec Yamauchi Tokuryū », Romaric Jannel mobilise la pensée de Yamauchi autour de cette question : si, pour surmonter le problème de l'ineffabilité de la vérité de l'Etre, il faut « faire venir le silence à la parole », encore faut-il que l'étant que nous sommes puisse saisir cette dernière. Il mobilise sa notion de tétralemme pour discuter, en termes métaphysiques nourris de pensée bouddhique, de tout ce qui est ainsi que de tout ce qui n'est pas.
D.P.